J'ai peur

J’ai peur

Un climat mondial inquiétant

En 1976, Roger Gicquel ouvrait le JT de TF1 par ces mots : « La France a peur. » Aujourd’hui, la peur semble s’être généralisée bien au-delà de nos frontières. Crises politiques, guerres, montée des extrêmes : le monde vacille, et l’avenir s’assombrit.

L’autoritarisme en expansion

Les dictatures restent fidèles à elles-mêmes :

●        En Chine, Xi Jinping, réélu en 2023 avec 100 % des voix, rêve d’annexer Taïwan.

●        En Russie, Poutine, après avoir remodelé la Constitution à son avantage, s’accroche au pouvoir et mène une guerre           dévastatrice en Ukraine.

●        Ailleurs, d’autres autocrates règnent sans partage, menaçant la stabilité du monde.

Mais plus inquiétant encore : même les démocraties ne sont plus épargnées…

Quand la démocratie porte des leaders extrêmes

L’élection n’est plus un rempart contre la dérive autoritaire.

●        Jair Bolsonaro (Brésil) nostalgique de la dictature, je cite :  “l’erreur de la dictature a été de torturer sans tuer”

●        Benyamin Netanyahou (Israël) poursuit une guerre dont les objectifs dépassent la seule lutte contre le Hamas.

●        Javier Milei (Argentine), surnommé El Loco, applique une politique ultralibérale et destructrice.

●        Et bien sûr, Donald Trump, élu démocratiquement… et qui pourrait bien être le plus dangereux d’entre eux.

Pourquoi ces hommes accèdent-ils au pouvoir malgré des discours outranciers, voire alarmants ? On sait tout aujourd’hui de ces prétendants à l'élection, et ce bien avant l'élection. L’information est partout, médias, réseaux sociaux. Sont-ils le symptôme d’une époque où la peur et la défiance des élites poussent à des choix radicaux ? Sommes-nous aveugles ou résignés ?

Trump : un danger global

Réélu haut la main en novembre 2024, Trump est plus puissant que jamais. Dès son retour à la Maison-Blanche, il enchaîne les décrets, parfois plus courts que son imposante signature, et aussi absurdes qu’inquiétants :

-         Sortir de l’accord de Paris sur le climat

-         Gracier les assaillants du Capitole (Y compris ceux condamnés pour crimes violents et agressions contre des policiers).

-         Renommer le Golfe du Mexique en "Golfe d’Amérique".

-         Se retirer de l’OMS

-         Durcir les restrictions sur l’avortement

Ses ambitions ne s’arrêtent pas là : annexer le Groenland, Le canal de Panama, le Canada… et pourquoi pas demain une partie de l’Europe ? Ses déclarations sont dignes d’un mauvais gag, mais elles traduisent une vision du monde décomplexée et dangereuse. Et que dire de sa déclaration de vouloir faire de Gaza, une fois sa population déplacée vers l’Egypte ou la Jordanie, la côte d’Azur du Moyen Orient.

Son passif judiciaire est tout aussi accablant : condamné pour agression sexuelle, impliqué dans des milliers de litiges… et pourtant, sa popularité ne faiblit pas. Comment un homme aux multiples casseroles, qualifié par des psychiatres de "personnalité narcissique et paranoïaque", peut-il séduire autant d’électeurs ? 

Depuis son retour au pouvoir, Trump martèle que l’Ukraine doit "faire la paix" avec la Russie. Il accuse Zelenski de dictateur et d’être l’agresseur. Une paix dans son esprit qui signifie en réalité reddition. En minimisant l’agression de Poutine et en sapant l’aide américaine, il fragilise non seulement Kiev, mais toute l’Europe.

Donald Trump est le 47è président des Etats-Unis, démocratiquement élu. On peut s’interroger sur la pertinence d’un tel choix mais il faut donc le respecter. Et pour nous citoyens du monde, il est incontournable. L’Amérique est la première puissance économique du monde et la première puissance militaire mondiale...

Aujourd’hui, la paix en Ukraine semble suspendue aux caprices de Trump. Une perspective aussi incertaine qu’inquiétante.

 

Ça fait peur, non ?